Vous vous sentez comme des rois quand, escorté par une armée de cyprès parfaitement alignés, vous allez le long d’un boulevard du dix-septième siècle. Les soldats loyaux et disciplinés, l’armure vert foncé et de forme conique à la fois imposant, accompagnent les visiteurs pour près de 2 km de voyage dans un monde qui touche des réalités différentes. Voulu par le marquis Gian Battista Crivelli, la première des trois sections principales conduit du château Crivelli, maison familiale pittoresque, au sanctuaire de Santa Maria della Noce. Un chemin lisse qui a été conçu pour faciliter l’arrive au sanctuaire par les citoyens. La particularité de cette promenade est la combinaison parfaite qui fusionne l’unicité de son aspect à la facilité avec laquelle s’inscrit dans le paysage environnant. On a, jusqu’à les premiers pas l’impression de se déplacer dans une œuvre monumentale. Les statues classiques que entrecoupent la présence des arbres de cyprès et la vue de ce long couloir aux murs floraux sont des éléments qui frappent tout de suite et ils font sentir la magnificence du lieu. Vu de l’extérieur, cependant, le boulevard ne se distingue pas si fortement au contexte dans lequel il est immergé. Les champs, les collines et les prairies semblent être peint spécialement pour accueillir ce chemin qui s’adapte à la forme du terrain, suivant sinueuses toutes les montées et descentes. La deuxième partie allonge la promenade jusqu’à l’église del Navello, un authentique joyau au milieu des bois, contenant des fresques d’une beauté absolue, dangereusement menacé par la négligence et la pourriture. La dernière partie et la plus récente, est celle réalisée dans le ‘700, qui interrompt la ligne droite des deux premiers, mais aussi se montre caractéristique grâce à la presence de “Il Gigante”, une statue d’Hercule qui se dresse fièrement au sommet d’une volée de marches en pierre. Marcher le long de cette zone si riche en histoire et l’art nous fait prendre conscience de combien la beauté qu’il y a à connaître et à préserver, avant que le temps efface toutes les traces.

Une histoire des forêts et des miracles, des vers à soie et du cuivre. Tout commence au début des années 1500, quand deux garçons, perdus dans la forêt, sont secourus par la Vierge qui apparaît leur sur une noix et leur conduisent en sécurité pendant la nuit froide. Deux décennies plus tard, commence la construction du sanctuaire, en l’honneur de cet événement miraculeux il est dédié à la Madonna della Noce. Le bâtiment a subi au cours des siècles, nombreuses interventions qui ont modifié son architecture. Le plus spectaculaire des propositions, impliquait l’insertion d’un arbre même à l’intérieur de l’abside, mais par peur que les fidèles commençassent à idolâtrer la plante et pas la Vierge Marie, il a été décidé de ne pas mettre en œuvre le projet. L’église est encore un petit bijou, qui abrite dans ses murs, décorées avec goût, des peintures de grand intérêt et beauté, comme une ancienne représentation de la Vierge avec son enfant et le « Jésus avec les Cananéens ».
Une jolie petite place à l’extérieur du bâtiment rappelle les jours quand le marché a eu lieu. Certains blocs de pierre, maintenant des bancs confortables, ont été utilisés pour faire fondre les métaux, comme le cuivre, largement commercialisé dans ce territoire. Plus tard, il est devenu l’un des endroits les plus importants dans le secteur de la sériciculture. Un enchevêtrement d’histoires différentes, mais à la base de laquelle il y a les gens. Un lieu où les légendes et les traditions se chevauchent et donnent naissance à un petit hublot dont espionner le passé.